L'envie subite d'écrire quelque chose sur les années de mine et de charbon... En rapport sans doute avec une partie de ma famille. Il reste les musées.
Une chaleur d’âtre
une maison pas si loin d’ici
des briques avec ce charbon
qui les décolore
en gris ou en ennui
une maison de coron
dans un hainaut
qui t’emmaillote
de ses crachats de fumée
et cette maison
c’est la tienne
le casseur de veines
j’aime ton sourire émacié
ta force douce
au bout de tes bras
et les petits matins glacés
vers la mine d’à côté
celle qui t’a enfanté
et veille sur ta maison
j’aime tes mains
pleines d’une chaleur d’âtre
elles accueillent la femme et l’enfant
et vous êtes trois
sur un chemin qui serpente
dans mon cœur
non il n’y a pas de poésie dans ces briques
juste des cigarettes qui s’éteignent
un verre de fine qui réchauffe
le bonheur de ne pas savoir
qu’on a la violence qui dort
au fond de sa tête
et la révolte à longueur de journée
qu’on fait taire avec du kawa