Claudia Patuzzi
Il mio corpo.
I miei occhi.
Un tronco d’albero.
Una mela su una mensola.
Poter toccare, annusare,
assaporare
poterne sentire lo spessore
- liscio, ruvido,
duro, morbido -
poter percepire
la forma, l’alone inebriante
del loro odore
l’invisibile polvere
che li assedia
l’ombra certa
che accompagna ab aeterno
la nebbia assurda
del loro mistero.
Poter sentire
la solidità del mare e del sole,
la ferrea cangiante spirale
dei colori
la forza incessante
dell’acqua, del calore,
nel caleidoscopio delle illusioni
e della realtà.
Infine, la carezza
delle piccole cose quotidiane
(impassibili soldatini
di piombo)
testimoni benevole
del nostro scivolare
impercettibile…
Lode a te, solidità,
gran teatro del mondo !
Traduction provisoire (et sans doute approximative)
Petit éloge de la force
Mon corps.
mes yeux.
Un tronc d'arbre.
Une pomme sur une étagère.
Être capable de toucher, l'odorat,
le goût
de l'entendre épaisse
- lisse, rugueux,
dur, mou
-
de percevoir
la forme, le halo enivrante
odeur de leur
poussière invisible
qui les assiège
une ombre
qui accompagne l'éternité
brouillard absurde
de leur mystère.
Etre capable de sentir
la force de la mer et le soleil,
les spirales de fer irisées
de couleurs de
la force implacable
de l'eau, de la chaleur,
dans le kaléidoscope des illusions
et la réalité.
Enfin, la caresse
des petites choses de tous les jours
(des soldats impassibles
mènent)
des témoins bienveillants
de notre glissement
imperceptible ...
Louange à toi, la solidité,
grand théâtre du monde!