pour parler de toi et moi
j’ai choisi l’insouciance et l’enclume douce
de nos chuchotements
ce vivre avec toi
dans les petits matins de brume
ou de vieilles déconfitures
c’est le bonheur
quand tu marches seule
sur ce boulevard
qui se marie à tes jambes
mon dieu ton visage
se fait cristal se ride
d’une flamboyance
qu’on a peine à décrire
et vogue à l’infini
je suis l’orphelin des mots
comment débusquer l’inspiration
à l’orée de la forêt des songes
je suis le traqueur de folie
parce qu’il faut être dans le délire
ou n’être pas
je suis le poisson rouge
qui se débat dans un bocal vide
l’aphone qui s’égosille
le surréaliste qui peint
une pipe qui s’appelle une pipe
et qui te sublime
dans un rire qui n’en finit pas
une figue de barbarie dévêtue
qui ne pique plus et
se presse sous la dent
l’ange qui se trémousse
sur les notes blues de l’éternité
je veux te voir
en vo en 3D en langueur complice
« tu me fais tourner la tête
mon manège à moi c’est toi »
et coule coule la seine des équinoxes
grande dilettante elle envahit
l’hydro de la mer
un peu salée déjà et bouillonnante
c’est la seine de nos baisers darling
l’eau vive de la déraison
oui pour parler de toi et moi
j’ai choisi une nouvelle espèce de silence
qu’un vieux botaniste
égrène jour après jour dans son herbier
tu m’as dit this is the life en prose
et moi je me suis gavé de tes rimes bâtardes