Je t’imagine toujours
pourquoi
vouloir un sens
tracer une voie
ancrer un terminal
cracher des tags sur des murs anonymes
comme pour dessiner l’infini des peuplades
de la cité
on les croise
riches de nos haleines
aux confins des halos larvaires
points de non-retour
glissades gelées
gerçures dans l’aube
je t’imagine toujours
t’essoufflant à la brume des petits matins
belle dans ta robe de porcelaine
et plus vierge maintenant
que je ne te désire plus
vêtue de ton éternité
des lueurs tremblotantes
s’obstinent encore à
me fondre dans les plis de tes cils
femme grandeur réelle femme enracinée
logoray